• PASSÉ : LE DÉFI ! DODORIA VS GURINSEIJINS !

    Zarbon se posa un peu en retrait de la place centrale. Déjà des dizaines de guerriers en faisaient de même, prêts à affronter la menace qui planait sur la planète Gurin. Freeza, Cold et Dodoria apparurent alors que la passerelle permettant de pénétrer dans le vaisseau s’abaissait. Les trois démons descendirent sans se hâter. Freeza jeta un regard circulaire, avisant de la situation. Le vaisseau redécolla balayant la place d’un vent mauvais. Il ne fut bientôt plus qu’un point et disparut dans les ténèbres glacées de l’espace.

    - Très bien, dit Cold. Comme ça nous pourrons utiliser notre puissance sans endommager notre moyen de transport.

    - Dodoria-san, dit Freeza. Je vous les laisse. Si quelqu’un vous résiste un tant soit peu, épargnez-le, je vous en prie, oh oh oh. Retenez un peu vos coups.

    - Bien Maître, répondit Dodoria, la bave aux lèvres, souhaitant en découdre au plus vite. (Il se tourna vers les Gurinseijins :) Hé ! Je suis votre adversaire ! Préparez-vous !

    Les soldats de l’armée de Gurin foncèrent vers le démon à la peau violette. Ce dernier fonça dans le tas, emportant avec lui trois guerriers qui se fracassèrent contre un des bâtiments qui s’effondra. Un imprudent tenta de porter un coup à Freeza, mais ce dernier ne bougea que son poing, qui rencontra la joue du soldat, fracassant du même coup le crâne. Le soldat partit dans les airs. Il était déjà mort quand il retomba au sol.

    Dodoria se mit à envoyer des boules de kikoha, s’amusant à toucher ses ennemis comme s’il s’était simplement agi de battre le record d’un nouveau jeu vidéo. Devant le massacre, Zarbon ressentit de la peur, puis peu à peu, il fut envahi par une douce chaleur. Son analyse rapide de la situation lui indiqua que le plus petit des trois était sans doute le chef. C’était lui qu’il devait impressionner. Comme il savait déjà qu’il ne pourrait pas lui porter la moindre estocade, il devait s’en prendre au gros rose, celui qui était en train de massacrer tous ses compatriotes.

    Dodoria traversa un autre soldat de part en part. Du sang vert gicla sur son visage. Il le lécha pour en apprécier la composition. Cela avait un goût d’herbe et de terre. Il le recracha au sol. Aucun d’entre eux n’était parvenu à le toucher pour le moment. Il s’ennuyait presque. Il utilisa un nouveau kikoha pour faire exploser un soldat qui fonçait vers lui en hurlant.

    Freeza était déçu. Il trépignait maintenant d’impatience. Il n’y avait donc personne d’intéressant sur cette planète ?! Tant pis. Au pire, il la revendrait contre de la technologie. Vu de l’espace, elle était très belle. Technos lui en donnerait sans doute un bon prix.

    Zarbon s’était réfugié dans une ruelle sombre. Se pensant protégé par l’ombre de l’immeuble, il ne le vit pas trembler sur ses bases. Dodoria projeta un kikoha avec sa bouche. Une partie du quartier fut rasée. Le bâtiment derrière lequel se cachait Zarbon s’effondra.

    A présent, la population s’éloignait en hurlant, quittant aussi vite qu’elle le pouvait les lieux du massacre. Dodoria cherchait encore des guerriers pour l’affronter mais il n’y avait plus personne pour lui tenir tête. Il prit un des corps sans vie par le cou, le souleva légèrement. Le Gurinseijin réagit. Il n'avait pas encore franchi les portes de l'autre monde.

    - Hé, hé, hé, se réjouit Dodoria. Que dirais-tu d’un dernier coup pour t’achever ?

    Le soldat, tremblant, serra les dents, prêt à encaisser la charge mortelle. Dodoria concentra un peu d’énergie dans sa main mais il n’eut pas le temps de l’utiliser. Un formidable coup de pied en pleine tête l’envoya rouler le long de la place. Il fit exploser les pans de quelques ruines, avant de freiner sa course.

    - Oooh ! se réjouit Freeza. Papa, il y aurait donc quelqu’un d’assez fort pour rejoindre mon armée ?

    - Nous ne serons pas venus pour rien, sourit Cold.

    Dodoria, au comble de la fureur, se releva, prêt à rendre la monnaie de sa pièce à l’impudent.

    - Merci de m’avoir sauvé, dit le soldat à Zarbon en se relevant avec difficulté.

    - Je ne suis là pour te sauver, répondit le Gurinseijin.

    Son poing pulsant de veines traversa le casque de l’infortuné guerrier, réduisant son visage en une bouillie informe. Il s’effrondra au sol, mort cette fois. Zarbon croisa le regard de Freeza. Il le soutint un instant avant d’entendre le cri de Dodoria qui se ruait sur lui. Il évita la première charge, encaissa le second coup qui le propulsa dans les airs.

    - Je n’ai pas le choix, dit-il en se tenant les côtes.

    La transformation stoppa sa course dans les airs. Ses traits affreux et son corps musculeux lui conféraient maintenant une énergie au-delà des limites de son peuple. Aujourd’hui, il allait enfin pouvoir utiliser toute cette force qu’il avait dû dissimuler pendant des années. Sa main droite agrippa son bras gauche. Un formidable canon kikoha déferla alors sur la place. Dodoria n’en croyant pas ses yeux, vit la mort fondre sur lui. Freeza se positionna alors juste au-dessus de lui et dévia l’attaque d’un geste de la main. L’onde partit s’écraser sur le quartier ouest de la cité qui fut totalement anéanti.

    Un vent violent balaya la grande place. Alors que Zarbon tentait de reprendre son souffle, il eut la confirmation que le petit être avait une force phénoménale.

    - Merci Maître, dit Dodoria en souriant.

    - Je ne l’ai pas fait pour vous. Je voulais estimer la puissance de cet individu. Il est manifestement plus fort que vous. Qui sait ? Il pourrait vous remplacer.

    Dodoria avala difficilement sa salive. Une sueur pernicieuse coula sur son front.

    Freeza s’éleva à la hauteur de Zarbon.

    - Vous avez de l’énergie à revendre. Quel est votre nom ?

    - Zarbon.

    - Je suis Freeza. Souhaiteriez-vous vous mettre à mon service et partir à la conquête de l’espace ?

    Zarbon n’en attendait pas moins. Il eut du mal à réprimer un rictus.

    - Je vous servirai du mieux que je pourrai, répondit-il.

    - Une nouvelle recrue ? demanda Cold qui s’était lui aussi élevé à hauteur des deux autres.

    - Oui, papa. Je crois que j’ai enfin trouvé mes deux lieutenants. Mais pour que notre armée soit complète, il nous faut encore une troupe de choc, un commando…

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  • MÉLANGE DES GÉNOTYPES ! LA FORMIDABLE PUISSANCE DE ZARBON !

    Il fallut environ une seconde à Jelano et Apple pour rejoindre leur laboratoire sur Yardrat grâce à la technique du Shunkan idô. Ils se stabilisèrent avec leur pod à l’intérieur du bâtiment souterrain. Cerise et Figu les attendaient, se réjouissant de les voir ramener l’ADN tant convoité. Cerise, grande et élancée, cheveux d’or coupés au carré, yeux bleus et nez aquilin s’empara tout de suite de la puce et l’introduisit dans une machine de sa conception. Immédiatement l’hologramme d’une double hélice tournant sur elle-même apparut.

    - Le code actuel de Son Gokû alias Kakarotto, souffla Cerise.

    Figu, Jélano et Apple regardaient la chose avec beaucoup d’attention. Une lueur malsaine brilla dans leurs yeux. Deux nouvelles double-hélices apparurent alors aux côtés de la première.

    - Les codes de Cold et Freeza, continua Cerise.

    Les trois hélices se mélangèrent pour former une unique entité.

    - Voici le code final des clones qui sortiront des cuves.

    - Lançons tout de suite la mise en application du programme, s’empressa Jelano.

    Cerise pressa un bouton. Les cuves de clonage s’emplirent d’un liquide purpurin, où s’élevait par intermittences des grappes de bulles.

    *
    *    *

    L’étrange personnage à la peau verte de posa au sol dans un bruit mat.

    - Je ne sais pas comment tu as survécu, dit Végéta avec un sourire narquois. Mais je vais te renvoyer immédiatement d’où tu viens. (Le prince des Saiyajins se tourna vers Gokû :) C’était un des hommes de main de Freeza, c’est moi qui l’aie éliminé sur Namek.

    - Mais… demanda Gokû. Comment a-t-il fait pour survivre à l’explosion de la planète ?

    - J’ai emprunté un des pods du commando Ginyû, répondit Zarbon. J’ai moi aussi atterri sur Yardrat comme Son Gokû. Seulement, je n’ai pas rencontré que les Yardrats.

    Le visage de Zarbon se fendit d’un sourire inquiétant.

    - Maudit singes ! hurla-t-il. Je vais définitivement vous anéantir !

    Les muscles de l’ancien acolyte de Freeza se tendirent prêts à imploser mais son visage resta normal. Une formidable aura balaya le paysage. Gokû et Végéta se mirent en position de défense. Une terrible explosion secoua les landes perdues emportant, rocs, herbes et déclivités. Le paysage ne fut bientôt plus qu’un vaste cratère. Zarbon se tenait en son centre, les bras croisés lévitant à quelques mètres au dessus du tumulte. Il bloqua un coup de poing de Végéta puis lui envoya un coup de tête en plein nez. Le prince de Saiyajins s’écrasa au sol. Gokû venait d’achever sa transformation en Super Saiyajin 3, il fonçait maintenant vers leur nouvel ennemi. Végéta se releva le nez en sang. Zarbon était beaucoup plus fort, mais il ne résisterait sans doute pas à l’assaut de Kakarotto. Un fabuleux combat s’engagea dans les airs. Gokû asséna quelques coups à Zarbon mais il en prit également,  plus cuisants que ce à quoi il s’attendait. L’homme à la peau verte frappait fort, trop fort au regard de ce qu’il avait été : un sous-fifre aux ordres de Freeza.

    - Eh oui, maudit singe ! ricana Zarbon. Vous n’êtes pas les seuls à pouvoir vous transformer !

    Le combat continuait. Depuis le début de la journée, Gokû ressentait un sentiment de peur mêlé d’excitation face à leurs nouveaux ennemis. Cinq ans de paix l’avait un peu empâté. Même s’il avait continué à s’entraîner avec Oob, il n’avait pas cherché à dépasser les limites du Super Saiyajin 3. Zarbon hurla. Une onde de choc envoya valser Son Gokû auprès de Végéta. Ce dernier impuissant regarda son ennemi opérer une nouvelle mutation. Les muscles du démon se mirent encore à enfler. Sa masse musculaire ressemblait maintenant à celle d’un Super Saiyajin millénaire, une vieille légende que le père de Végéta racontait à son enfant le soir avant de s’endormir. Les fils qui tenaient la natte de Zarbon se détachèrent, ses cheveux furent soulevés par l’onde de puissance qui semblait partir de la terre pour monter vers le ciel.

    Les épaules de Végéta s’affaissèrent. Zarbon ne pouvait pas être aussi puissant. Gokû joignit ses mains.

    - Végéta ! cria-t-il.

    Ce dernier joignit également ses mains.

    - Ka… me… ha… me, lança Gokû.

    - Big… bang…, lança Végéta.

    - Trop tard les singes, cria Zarbon qui se préparait à foncer vers ses ennemis.

    - Multi-Kienzan !

    - Kikôha !

    Une double attaque fondit sur Zarbon qui dût se protéger et fut bloqué dans son élan. Gokû et Végéta lancèrent leurs attaques d’énergie qui fondèrent également sur le monstre. Un nuage de poussière gigantesque s’éleva. Les deux Saiyajins se retrouvèrent dans les airs face à ceux qui leur avaient sauvé la mise.

    - Salut Gokû, dit Krilin. Salut Végéta. Ça faisait un bail.

    C18 légèrement de profil, leur fit un simple signe de la main en accolant son index et son majeur.

    - Yo, dit-elle sans sourire.

    - Je constate que nous sommes les premiers à vous venir en aide.

    - Imbéciles, lança Végéta. Vous auriez mieux fait de rester là où vous étiez !

    - Toujours aussi aimable, dit Krilin en souriant. Où sont les autres ?

    - Nous sommes venus seuls, dit Gokû. Mais nous n’aurons pas trop de l’aide de Gohan, Goten, Trunks et Oob pour venir à bout de ce monstre. D’ailleurs, Oob ne vous a pas prévenus ?

    - Non, nous ne l’avons pas vu, répondit Krilin.

    - C’est normal, dit Zarbon en sortant de la fumée. Je me suis occupé de lui.

    - Qu’est-ce que tu dis ! cria Gokû.

    - Hé, hé, hé. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais le laisser ramener la cavalerie. De toute façon, je suis uniquement là pour détruire cette planète. Alors adieu !

    Zarbon, légèrement marqué par les attaques d’énergie combinées qu’il venait de recevoir, leva un doigt vers le ciel. Une boule écarlate fissurée d’éclats bleutés se mit à grandir.

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  • PASSÉ : LA JEUNESSE DE ZARBON ! NAISSANCE DE LA HORDE

    Zarbon, allongé sur un des bancs de la propriété, regardait le ciel étoilé de la planète Gurin. La voûte étoilée était superbe et la beauté intéressait Zarbon. Voilà, pourquoi il haïssait son côté obscur, ce soudain appel au meurtre qui faisait de lui un assassin recherché par les polices du monde entier. Seulement personne ne le retrouverait jamais, car on ne connaissait de lui que l’affreux faciès qu’il arborait quand l’appel se faisait trop pressant. Tel un lycantrope, il revêtait son habit monstrueux afin de perpétrer ses forfaits. Ses entrailles lui firent encore ressentir le besoin de tuer. Même le calme de la nuit, les étoiles et les deux lunes pleines n’apaisaient pas sa soif. Il se leva brusquement, épousseta son complet veston bleu, puis sortit de la propriété pour déambuler dans les rues. Il savait que sa garde robe s’épuisait et qu’il devrait bientôt se racheter de nouveaux vêtements. Il les détruisait à chaque transformation. Il aurait fallu qu’il dispose d’un vêtement qui épouse ses formes et puisse se distendre à l’infini. Pour le moment, il ne disposait pas d’une telle invention et devait donc mettre ses économies dans le prêt à porter. Zarbon passa une main soigneusement manucurée dans une longue crinière lisse et verte. Il pensait bientôt passer chez le coiffeur pour se faire faire une tresse. Cette masse de cheveux était plus encombrante qu’autre chose mais elle était un signe de beauté sur la planète Gurin : plus les cheveux étaient longs et fins, plus les regards d’admiration se posaient sur vous. Zarbon sentit alors l’odeur de sa future victime. Une jeune femme un peu éméchée sortit d’un bar, sa peau était vert cristal, son nez aquilin et son corps élancé. Mais elle n’intéressait pas Zarbon. C’était plutôt son cavalier, un homme grand et fort aux muscles saillants et à la peau couverte de cicatrices mal suturées. La brute allait-il profiter de l’ivresse passagère de la femme pour abuser d’elle ? Zarbon sourit. Il n’en aurait assurément pas le temps. Il les suivit donc d’un pas nonchalant jusqu’à ce que l’autre remarque qu’il était filé. Il s’arrêta et se tourna vers Zarbon. Celui-ci en fit de même. L’autre le regarda d’un œil mauvais prêt à en découdre. Zarbon n’en attendait pas moins.

    - Oh quel beau jeune homme, dit la femme, les pommettes rougissantes.

    - Tu ferais bien de disparaître au plus vite, intima la brute. Sinon…

    - Sinon quoi ? demanda Zarbon.

    Il n’y tenait plus. Sa chemise et son pantalon se déchirèrent dans un craquement sinistre, des muscles pulsant de veines épaisses au sang bouillonnant. Le visage de Zarbon devint hideux. La jeune femme se mit à hurler mais son cri cessa net quand sa tête, séparée du tronc, tomba sur l’asphalte du trottoir. La brute épaisse perdit alors toute contenance, face à la vitesse de la bête. Il envoya son poing vers elle mais Zarbon para tous ses coups avec une agilité déconcertante. La brute mit quelques instants à se rendre compte qu’elle avait maintenant un trou béant à la place du ventre. Il voulut dire quelque chose et un son s’échappa de ses lèvres asséchées. Il s’effondra, ses yeux sortant presque de leurs orbites. Zarbon était frustré. Il n’avait même pas utilisé un dixième de son pouvoir.

    Il pria alors encore pour que quelqu’un vienne le chercher, pour partir vers ces étoiles qui l’apaisaient. Il aurait voulu visiter chacune d’elle et s’y battre, combattre des gens toujours plus forts, apaiser la fièvre de sang qui menaçait de le faire condamner à chaque instant par la justice de sa planète.

    Alors qu’il courait dans les rues de Buru, il vit l’énorme vaisseau se poser sur la place centrale.

    *
    * *

    Cold ne cessait de tâter les cornes qui ornaient la coiffe qu’il portait désormais vissée sur la tête. C’était encore le mystérieux personnage qui lui avait apporté cet inhibiteur afin qu’il soit à même de contrôler sa puissance. Depuis quelque temps déjà, Cold sentait qu’il ne se maîtrisait plus, il avait même cru tuer Freeza lors de l’un de leurs entraînements. Il lui avait porté un coup tellement puissant en pleine figure que son fils était allé faire exploser le sommet d’une montagne avant de finalement s’écraser au sol sans vie.

    Quelques secondes de stupeur avant que Freeza ne se relève en essuyant le sang qui coulait sur son menton. Il avait passé une langue violette sur sa main tâchée, puis avait foncé vers son père en hurlant.

    Cold s’était mis en position de protection, prêt à encaisser l’attaque de son fils, mais quand il abaissa ses bras, ne voyant rien venir, il vit que Freeza se tenait à quelques centimètres en légère lévitation. Ses cornes noires se mirent à luire, comme si un fluide passait à l'intérieur. Saisi d’un pressentiment soudain, Cold leva ses yeux vers le ciel. L’étrange personnage aux cheveux d’or était encore là à les observer.

    - Papa, dit Freeza. Je vais aller explorer un peu la planète.

    Le démon décolla et disparut en un instant. Le bras de Cold l’élança alors douloureusement, la naissance de la douleur provenant du poing qui s’était écrasé sur la joue gauche de son fils. Des éclairs intermittents semblaient vouloir percer sa chair. Cold sentit alors un désir de violence s’emparer de lui. Il se dirigea à pleine vitesse vers la créature qui le narguait du haut des airs. Mais ce n’était pas le même que la dernière fois, même s’il avait lui aussi les cheveux aussi dorés que le soleil et les yeux aussi bleu que l’océan.

    - Qui es-tu ? demanda Cold.

    Apple sourit, narguant l’empereur du froid. Il sortit le même appareil que Cold avait mis de force sur la tête de son fils.

    - Depuis que vous avez quitté la planète Kälte, votre corps ne s’habitue pas aux brusques changements de pesanteur. Vous êtes incapable de maîtriser votre pouvoir. Grâce à cet appareil vous serez à même de canaliser votre puissance et de l’utiliser à bon escient. Regardez votre fils.

    - Je n’ai accepté votre offre que parce que Freeza était incontrôlable.

    - Vous le deviendrez aussi si vous ne mettez pas ça. Vous devez fonder une armée, conquérir l’univers.

    Cold s’approcha d’Apple. D’une frappe, il fit sauter la coiffe des mains du Yasai. Ce dernier tiqua.

    - Voilà qui est fâcheux…

    Apple disparut et réapparut à quelques mètres pour attraper l’inhibiteur en plein vol.

    - Les réactions de Freeza ne sont pas naturelles ! cria Cold. Je ne deviendrai pas votre pantin !

    Il fonça vers le Yasai déployant une aura puissante. Apple mit l’inhibiteur dans son dos. Son seul bras droit lui suffirait. Il évita les premiers coups de Cold avec facilité et bloqua un poing qui lui arrivait en pleine figure. Apple sourit et sans pousser un cri, sans dégager aucun ki, envoya valser Cold au sol. L’autre creusa la terre sur quelques centaines de mètres. Ses yeux révulsés témoignaient de son évanouissement.

    Quand il s’était réveillé, il avait cette chose sur la tête. Il avait tenté de tirer sur ces cornes étrangères, mais il n’y avait rien à faire sous peine de s’arracher la calotte crânienne. Il y avait également un nouveau vaisseau sorti de nulle part, le même modèle que celui qui avait miraculeusement atterri sur la planète Kälte.

    Cold en était là de ses pensées quand il se rendit compte qu’il ne savait plus pourquoi il avait cette coiffe. Un vague souvenir venait de lui revenir mais il disparaissait maintenant, happé par les brumes de l’oubli. Il avait toujours eu ses cornes et ce casque ivoirin. Ils faisaient partis de lui.

    - Nous atteindrons bientôt la planète Gurin, Maîtres, annonça le navigateur.

    Freeza s’avança d’un pas comme pour mieux voir la planète qui s’affichait sur l’écran.

    - De belles couleurs, des ressources naturelles abondantes, dit-il. Oh, oh, oh ! Cela peut être intéressant. Espérons que nous rencontrerons de puissants guerriers comme vous, Dodoria-san.

    Une étrange créature rose à la tête couverte de piques acérées, aux bras et aux jambes ressemblant plus à des massues qu’à des membres, au corps obèse, au visage aux traits disgracieux et soulignés au niveau des yeux par deux traits violets, approuva la remarque d’un sourire carnassier. Il resserra ses mains perçant sa peau avec de longs ongles sombres.

    - Je suis prêt à en découdre, Maîtres, dit-il. Je vais tous les laminer.

    - Pas tous, Dodoria-san, intima Freeza. Cette planète recueille en son sein de puissants guerriers. Nous devons les découvrir. Un peu comme je vous ai découvert. Oh, oh, oh.

    Dodoria se rappelait avec déléctation du Battle Royale organisé par Freeza et Cold après qu'ils aient asservi toute sa planète. Dodoria avait tué la plupart des membres de son clan, dernier survivant d’un jeu à l’échelle d’un continent où il fallait être le plus fort pour espérer gagner le droit de partir à la conquête de l’espace.

    - Cette planète semble également contenir quelques technologies intéressantes, dit Freeza. Il me faudrait un engin pour me déplacer au sol. Nous avons également besoin d’uniformes. Ses tenues vertes commencent à me faire horreur.

    - N’espère pas tout avoir d’un coup, intervint Cold en souriant.

    - Je ferai selon ce que vous m’ordonnez, Maîtres, dit Dodoria en s’inclinant légèrement.

    - Nous nous posons, dit l’un des pilotes du vaisseau.

    *
    * *

    Zarbon vit l’immense engin atterrir sur la grand place sans aucune considération pour les habitations alentours qui s’affaissèrent dans un bruit de fin du monde. Les sirènes de la ville se mirent à hurler. L’armée se déploya face à la soudaine menace. L’élite des forces de Gurin se déplaçait en volant vers le lieu de l’invasion laissant des traînées blanches dans le ciel. Zarbon admirait la formidable démonstration de forces. Il eut peur alors que les extra-terrestres qui venaient de débarquer ne puisse l’emmener avec eux pour partir à la découverte des mystères de la voute étoilée qu'il admirait chaque soir. Il décolla du sol sans réfléchir et fonça vers le vaisseau, espérant venir en aide à ceux qui restaient sa dernière chance de quitter Gurin.


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  • PRÉSENT : COMME AU BON VIEUX TEMPS !

    Gokû se stabilisa au sommet de la tour de Karin. Ce dernier était penché à la balustrade et se retourna vers les nouveaux venus :

    - Vite ! cria Gokû. J’ai besoin d’un Senzu !

    Yajirobé sortit de sa léthargie et lança un haricot magique à Gokû qui le fit immédiatement ingurgiter à Végéta. Celui-ci récupéra dans la seconde.

    - Je n’avais pas besoin de ton aide Kakarotto, cracha Végéta.

    - Je sais, sourit Gokû, tandis qu’il avalait lui aussi un Senzu pour guérir son bras blessé. Savez-vous qui sont ces êtres Maître Karine ? Ils ont une force prodigieuse.

    - Je ne les connais pas, dit Karine. Mais peut-être que Kaiô… ou les Kaiô Shin…

    - Je vais me téléporter.

    Gokû s’apprêtait à mettre deux doigts sur son front quand une voix résonna dans l’espace.

    - Inutile Gokû. Je suis là.

    - Maitre Kaiô ! lança joyeusement Gokû, sachant que le roi de l’univers nord s’adressait à eux par télépathie. Pouvez-vous nous donner des renseignements sur ces deux guerriers ?

    Kaiô agita ses antennes à la recherche d’informations. Après quelques instants, il reprit la parole :

    - Ce sont des Yasais. Ils ne font pas partie de la juridiction de mon univers mais d’après ce que je suis en train d’apprendre, ce sont eux qui ont créés les Saiyajins.

    Végéta tiqua. Il avait subi tellement d’affronts dans sa vie que ce nouveau revers quant à l’origine de son peuple le laissait presque froid. Ainsi, son peuple n’était qu’un produit de laboratoire ?!

    - Je ne parviens pas à avoir plus de détails, finit Kaiô. Mais ces deux personnages sont un immense danger pour l’univers tout entier. La pire menace qui ait jamais existé…

    - Merde ! dit Gokû en serrant les poings.

    - Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons un ennemi encore plus puissant que le précédent, dit calmement Végéta.

    - J’ai de nouvelles informations, dit Kaio, les Yasais ont récolté le génotype de Son Gokû afin de créer une armée de clones et reprendre le pouvoir sur la planète Fruit, leur berceau d’origine.

    - Et après ? demanda Gokû. Que feront-ils ?

    - Je l’ignore.

    - Retournons voir s’ils sont encore là, dit Végéta. Je me suis fait surprendre la première fois mais ça n’arrivera plus.

    - Végéta… N’as-tu pas eu le temps de ressentir leur ki ?

    Le prince des Saiyajins resta silencieux.

    - Ils portent des scouters, finit-il par dire. Cela signifie qu’ils ne sont pas capables de détecter par eux-mêmes la force de combat. Téléportons-nous à distance et observons-les.
    Gokû acquiesça. Il mit sa main sur l’épaule de Végéta et tous deux se téléportèrent directement près du lieu où leurs nouveaux ennemis avaient débarqué. Mais il n’y avait plus personne, les capsules étaient reparties dans l’espace.

    - Merde, jura Végéta. Ils sont déjà partis. Nous partons à leur poursuite ?

    - Il faudrait savoir où ils vont…

    Gokû regarda le ciel en proie à une profonde confusion. Il n’imaginait pas du tout une armée de lui-même déferlant sur l’univers. Que faire ?

    - Kaio, Shibito ou même Rô Kaio Shin peuvent nous aider, non ? proposa Végéta.

    Gokû se tourna vers son rival :

    - Ah, ah, ah. C’est reparti alors Végéta ?

    - C’est reparti Kakarotto.

    Et ils se sourirent tous les deux.

    - Je ne pense pas que vous pourrez vous rendre à la base de mes maîtres…, dit une voix familière. Vous serez morts bien avant.

    Un être à la peau verte et au physique parfait était apparu au dessus d’eux.

    - Zarbon ! lança Végéta.

    - Zarbon ? demanda Gokû.

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  • PASSÉ : UN INHIBITEUR POUR FREEZA ! LE PLAN DES YASAIS.

    Cold avait regardé la ville anéantie. Du sang coulait le long du menton de Freeza. Son corps palpitait encore de l’énergie qu’il avait utilisée pour tout détruire. Il regarda son père avec une expression de dément. Cold ne put s’empêcher de frissonner. Son fils était de plus en plus puissant, sans doute plus que lui et devenait du même coup totalement incontrôlable. Freeza ne partageait pas du tout le plan de planification de son père. Il ne pensait qu’à détruire et pas à bâtir.

    Cold pensait à tout cela dans les ruines de la capitale de la planète Selipa, un verre de vin à la main, laissant tourner le liquide entre ses doigts gourds. Que devait-il faire ? Se débarrasser de sa progéniture ? Il n’était même pas certain de pouvoir lui porter un coup. Faire un second fils qu’il pourrait contrôler plus facilement ? Il avait déjà un nom : Coola.

    Perdu dans ses réflexions, Cold remarqua alors l’ombre grise qui se déplaçait dans sa direction. Un homme aux cheveux d’or s’arrêta à quelques mètres de lui. Le monstre, dubitatif, crut d’abord qu’il restait un survivant sur cette terre désormais inhospitalière et s’apprêtait à le supprimer, mais l’autre sortit de derrière son dos un casque étrange : comme deux « L » aux teintes ivoirines reliés entre eux par un des bouts et agrémentés de deux cornes d’ébène noir :

    Accueil

    - Cela permettra de canaliser la force de votre fils, dit Jelano. Freeza aura besoin de trois transformations pour retrouver son état originel. Mais ces transformations ne se produiront que s’il est acculé contre des ennemis très puissants. Tant que Freeza portera ce casque, sa force sera moins grande et caché. Ses instincts de folie meurtrière seront ramenés à de simples désirs. Freeza deviendra plus sociable et plus utile à votre cause. Par contre, s’il se retrouve contraint de revenir à sa forme première, je ne garantirai plus une totale stabilité psychique. Freeza sera peut-être enclin à vouloir à nouveau détruire, voire à atomiser, complètement la planète sur laquelle il se trouve.

    - Qui êtes-vous ? demanda Cold.

    - Mon nom est Jelano. Je suis un Yasai et j’ai eu vent de vos exploits.

    - Nos exploits ? Hé, hé.

    Cold posa sa joue sur sa paume ouverte. Cet être commençait à l’amuser.

    - Qui me dit que ce casque ne tuera pas mon fils au lieu de le calmer ? Qui me dit que vous n’êtes pas le dernier survivant de cette planète voulant se venger.

    - Que Freeza meurt ou pas vous importe peu. Si vous avez un fils que vous pouvez contrôler ou un fils mort, vous serez gagnant. Et au pire, si Freeza succombe, vous pourrez toujours avoir un autre enfant.

    Est-ce que ce type lisait dans ses pensées, se demanda Cold alors qu’il hésitait entre tuer l’impudent ou le prendre à son service.

    - Je vous conseille de former une véritable armée. Je vous montrerai ensuite une planète qui pourrait vous intéresser.

    Jelano sourit et disparut. Le casque qui n’était plus tenu par rien, tomba au sol. Il vibra un peu avant de devenir totalement inerte.

    Jelano se stabilisa à quelques kilomètres en hauteur admirant le coucher de soleil sur la planète maintenant jonchée de millions de corps défunts. Freeza était véritablement un monstre mais rien qui puisse encore inquiéter les Yasais.

    - Pourquoi ne pas se débarrasser du fils ?

    Jelano se tourna vers Apple.

    - Il est plus fort que Cold, répondit-il. Il permettra aux clones de se dépasser.

    - Alors débarrassons-nous du père.

    Jelano, irrité, devint menaçant.

    - Nous avons aussi besoin de lui pour augmenter la puissance des Saiyajins. Qu’as-tu Apple ? Tu ne partages plus les lignes directives de mon plan ?

    Apple essuya son nez corbin, puis affrontant un instant le regard perçant de Jelano, préféra finalement détourner son regard vers l’horizon.

    - J’ai froid ici. Nous avons fait ce qu’il fallait. Je retourne à notre vaisseau.

    Apple accola deux doigts sur son front, puis disparut. Dépêche-toi Cold, pensa Jelano. J’ai absolument besoin de retourner sur ma planète d’origine. Il posa également deux doigts sur son front et se dissipa dans les airs.

    *

    * *


    Freeza attendait son père sur la passerelle d’accès au vaisseau. Ses yeux étaient injectés de sang. Il semblait en proie à une vive agitation.

    - Papa, cracha-t-il. Partons vite sur une autre planète pour tout détruire.

    Cold avait les mains derrière le dos tenant fermement la couronne offert par l’inconnu. Il réprima un tremblement, puis eut une idée.

    - Tiens, dit-il.

    Il tendit l’étrange objet à Freeza.

    - Qu’est-ce que c’est ? demanda ce dernier.

    - Pose-le sur ta tête. Il va augmenter ta puissance.

    Freeza se pencha sur l’étrange couronne aux formes osseuses. L’effort de concentration qu’il mit pour comprendre ce qu’il avait sous les yeux, détendit pour un instant ses traits de la folie qui l’agitait.

    - Non, ça ne m’intéresse pas, finit-il par dire.

    Et il se détourna de son père pour monter à l’intérieur du vaisseau. Saisi d’une brusque impulsion et se disant qu’il n’aurait sans doute pas d’autre chance, Cold, poussant un cri sensée lui donner la force d’exécuter son acte, posa la couronne de force sur la tête de son fils. Immédiatement l’objet se scella à l’arrière de la tête de Freeza, épousant la forme de son crâne. Le monstre se retourna violemment vers son père, bête fauve prête à bondir. Ses traits étaient déformés par la fureur. Puis la faiblesse l’envahit et il posa un genou à terre. Il se mit à hurler déployant une énergie colossale. Freeza provoqua une explosion qui emporta dans les limbes son père et le vaisseau. Cold se raccrocha à un immense rocher. Il parvint à discerner entre ses paupières mi-closes, son fils en train de changer de forme. Il vit d’abord une créature monstrueuse totalement difforme apparaître, puis Freeza muta encore et se mit à ressembler physiquement à son père. Enfin il retrouva sa taille d’origine.

    La formidable déflagration s’apaisa. Cold se reposa au sol et se dirigea d’un pas tremblant vers le cratère formé par la folie de son fils. Celui-ci était debout, impassible, hiératique. Il leva le regard vers son père sans afficher la moindre émotion. Il ne ressemblait plus du tout à ce qu’il était : son torse, ses avant-bras et la moitié de ses jambes étaient entourés d’une armure de cal, couverte d’aplats roses et violets. Sur les parties non-protégées, une sorte de gangue mauve clair striée de traits noirs enserrait sa chair froide. Le casque avait pratiquement recouvert la tête ne laissant que le crâne chauve et le visage apparent.

    Le corps de Freeza crépita encore un instant de petits éclairs, puis il s’éleva dans les airs, finissant par se poser à quelques mètres de son père. Cold sentit une suée pernicieuse lui couler dans le dos.

    - Papa, dit Freeza. Bâtissons notre empire.

    Interloqué, Cold se sentit sans voix puis un sourire se dessina lentement sur son visage. Son fils sourit également et ses yeux se plissèrent abominablement.

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