• PRESENT : L’HISTOIRE DES YASAIS : L’ORIGINE DES SAIYAJINS !

    Les doigts de Végéta bougèrent spasmodiquement. Dans un dernier sursaut, il essaya d’allonger son bras, mais il retomba au sol.

    - Oob, ordonna Gokû. Va prévenir Gohan, Krilin et les autres de ne pas s’approcher de cet endroit.

    - Mais…

    - Fais ce que je te dis !

    Le ton était tranchant. Oob eut un instant d’hésitation avant de décoller.

    - Qui êtes-vous ? demanda Gokû.

    L’étrange personnage aux cheveux d’or et aux yeux bleus sourit.

    - Veux-tu que nous te racontions notre histoire ? demanda Jelano. Ainsi tu comprendras mieux nos buts et ce que tu dois faire pour nous.

    Une goutte de sueur passa sur le visage de Gokû :

    - Dis toujours.

    - Et bien voilà : il y a bien longtemps, mon peuple, les Yasais, découvrit le secret de l’immortalité. L’augmentation exponentielle de la population finit par poser problème. Etant immortels, nous ne pouvions partager toutes les ressources de notre planète si nous continuions à engendrer. Une campagne de stérilisation fut acceptée et notre civilisation put alors connaître son apogée. Sous le règne de l’empereur Furuito, les Yasais vivaient dans la paix et la prospérité. De plus, la puissance physique de notre peuple nous permettait de faire face aux agressions extérieures. Evidemment, les Yasais auraient pu profiter de leur supériorité physique pour asservir d’autres planètes et ainsi continuer à procréer mais ils préféraient vivre dans la non-agressivité. Je n’étais pas comme eux. A part moi, Apple et trois autres, tous vivaient dans une paix infâme qui les entravait dans une léthargie communicative. Moi, Jelano, j’avais décidé de prendre le pouvoir et d’entraîner les Yasais vers une ère de conquête. Mais à cinq, nous ne pouvions pas faire grand chose contre Furuito et je doutais que d’autres nous suivent dans cette périlleuse entreprise. C’est pourquoi, dans le plus grand secret, je m’attelai à un grand projet : je parvins à créer après quelques années de travail, des cuves de clonage. Apple, Cerise, Rindaman, Figu et moi avons donné un peu de notre sang pour créer une armée de clones capable de mettre un terme au règne de Furuito. Mais les clones ont dégénéré. Les cinq cent êtres engendrés par les cuves se révélèrent totalement décadents et incontrôlables, bien incapables de mettre à bas l’armée de Furuito. Ces Yasais dégénérés furent les premiers Saiyajins.

    Gokû ressentit un choc. Ainsi, il était le descendant de ses deux êtres qui lui faisaient face. Mais quel âge pouvaient-ils avoir ? Aucun signe de vieillesse ne transparaissait sur leurs traits.

    - Ainsi, continua Jelano. Devant notre évident échec, Rindaman préféra nous dénoncer et nous fûmes arrêtés. Je fus banni, moi, mes collègues ainsi que mes clones et nous quittâmes la planète dans un immense vaisseau. Les Yasais étaient bons, trop bons et hypocrites également. Ils avaient préféré nous épargner plutôt que d’avoir du sang sur les mains. J’étais dégoûté ! Je n’avais rien à voir avec cette race, si puissante physiquement et pourtant si faible d’esprit. Nous parcourûmes longtemps l’univers et nous finîmes par trouver une planète inhabitée, où nous pûmes apporter des modifications utiles à notre vaisseau afin qu’il se déplace plus vite. Les Saiyajins s’agitaient de plus en plus dans leur cage. Furuito, en nous envoyant avec eux, avait sans doute espéré que nos créations finiraient par échapper à notre contrôle et nous tueraient en démolissant le vaisseau. J’eus un temps l’idée de supprimer mes créatures mais je me demandais si je n’allais pas finir par réussir à les éduquer. La nourriture commençait à manquer et les clones en souffraient. Nous quittâmes la planète. Il fallait que nous trouvions une autre terre, habitée cette fois, où les Saiyajins pourraient enfin se battre et évoluer. Nous découvrîmes notre bonheur sur la planète Plant, avec une évolution scientifique élevée, mais au niveau physique très bas. Ces idiots avaient préféré développer leur technologie plutôt que leurs muscles. Un détail qui leur coûta cher.

    - Salaud, lança Gokû. Les êtres vivants ne sont donc qu’un terrain d’expériences pour toi !

    - Les habitants de Plant, continua Jelano sans tenir compte de la coupure, les Tsufurs, ne survécurent pas à l’assaut saiyajin. Même leur technologie ne suffit pas à enrayer l’invasion. De plus nous découvrîmes qu’à la pleine lune, nos clones étaient capables de se transformer en de monstrueux gorilles ce qui leur conférait beaucoup plus de force. Les Saiyajins proliférèrent et utilisant la science tsufur envahirent de nouvelles planètes et les vendirent au plus offrant contre de nouvelles technologies. Néanmoins, les Saiyajins commençaient également à s’empâter, se contentant de leur force actuelle. Il fallait donc quelqu’un de puissant pour leur redonner une rage accrue, quelqu’un qui leur donnerait la volonté de se dépasser. Un temps, nous pensâmes remplir cette tâche nous-mêmes mais nous découvrîmes quelque chose de terrible qui nous fit changer d’avis…

    - La ferme, coupa Gokû. Je ne veux pas en entendre plus ! Quittez cette planète et ne revenez plus jamais !

    - Nous n’allons pas partir au moment où notre rêve est sur le point de se réaliser Kakarotto.

    Gokû se raidit.

    - Nous avons besoin de tes cellules, dit Apple, pour créer une nouvelle armée de clones. Tu es allé bien au-delà de ce que nous espérions. Tu as atteint le stade ultime du Saiyajin. Grâce à toi, le peuple Yasai sera anéanti.

    - Je n’ai pas l’intention de me mettre à votre service.

    - Tu t’y mettras, dit Jelano. Que tu le veuilles ou non. Apple !

    Ce dernier se mit en position de combat, prêt à en découdre. Gokû, toujours en Super Saiyajin 3, concentra toutes ses forces. Il fonça sur l’ennemi. Apple para ses premiers coups de poings et de pieds, puis lui écrasa le plat de sa main sur son nez. Gokû saigna mais ne fit pas attention à la douleur. Il réunit ses mains :

    - Kaaa…, commença-t-il,… mééé…

    Mais Apple était déjà dans les airs. Gokû envoya son Kaméhaméha sur lui mais l’autre le bloqua d’une main. Apple tendit sa main et un vent violent envoya Gokû se fracasser contre une montagne.

    - As-tu compris maintenant ? cria Jelano. Nous n’en avons pas après toi. Nous voulons juste un peu de ton sang.

    Gokû se releva, portant la main à son bras blessé.

    Jelano pressa un bouton sur sa ceinture. Gokû sentit une douleur sourde lui vriller les entrailles. Il vit son avant bras gauche se couvrir de grosses veines pulsant sous sa chair. Tout à coup, celle-ci se fissura et laissa apparaître un minuscule amas de métal, une sorte de puce électronique qui rejoignit directement la main de Jelano.

    - Avec ça, dit-il. Nous avons toutes les informations nécessaires pour créer notre armée.

    Jelano se mit à rire, un rire de démon qui emplit toute la vallée.

    - Apple, ordonna-t-il tout à coup. Débarrasse-toi de lui.

    Apple allait s’exécuter quand il vit que Gokû, s’élevant dans le ciel, faisait diminuer son aura. Très vite, il passa de l’état de Super Saiyajin 3 à celui d’un simple guerrier aux cheveux noir de jais. Apple fonça sur le guerrier, mais ce dernier mit ses mains en éventail sur ses yeux :

    - Taiyoken !! cria-t-il.

    Une lumière éblouissante aveugla Apple et Jélano. Gokû mit deux doigts sur son front et disparut pour se retrouver juste sur Végéta qu’il saisit d’une main puis toujours les deux doigts collés au front, il disparut complètement.

    - Où est-il passé ? ragea Apple, retrouvant une vision à peu près correcte.

    - Laisse tomber, dit Jelano. De toute façon, nous avons la matière suffisante pour nous venger enfin de Furuito

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  • PASSÉ : ÉDUCATION ! FREEZA APPREND LA VIE !

    Cold débarqua sur une planète pleine de vie à la pesanteur faible. Freeza huma l’air avant de se décider à descendre du vaisseau. Il se tenait maintenant sur deux pattes et poussait des grognements, prémices d’un langage articulé.

    - Ici commence notre conquête, lança Cold.

    Freeza se rua dans les hautes herbes. Son père ressentait pleinement la différence de pesanteur. Il n’était plus écrasé et pouvait se mouvoir avec une déconcertante habileté, ses pieds touchant à peine le sol. Il sautilla avant de s’élever dans les airs, puis suivit son fils qui préférait rester au sol, courant à quatre pattes. Au bout d’un moment, ils découvrirent l’entrée d’un village. Freeza se redressa. Cold se posa au milieu de la place. Certains habitants sortirent de leurs maisons de chaume pour voir les étranges créatures.

    - Qui êtes-vous ? demanda un des hommes, visiblement sur la défensive. Que voulez-vous ?

    Cold n’écoutait pas. Il sentait une énergie débordante irriguer dans ses mains. Il tenta de la projeter hors de lui et tendit sa main. Une boule d’énergie fit sauter la tête de celui qui avait pris la parole. Rejoignant son père sur la grand place, le sang rendit Freeza fou de joie et il massacra tous les habitants, sans distinction de sexe ou d’âge. C’est après l’hécatombe qu’il prononça ses premiers mots :

    - Encore Papa !

    Cold et lui partirent à la recherche d’un autre village.

    En moins d’un mois, la planète devint un véritable champ de ruines. Même la technologie la plus poussée ne pouvait égratigner les démons. Cold et Freeza épargnèrent quelques scientifiques à qui ils ordonnèrent de construire un grand vaisseau plus rapide et plus confortable que le leur. L’opération nécessita quelques mois supplémentaires. L’engin se révéla être une sorte de complexe ovoïde aux nombreuses fenêtres rondes et convexes, des striures sombres parcourant une carcasse orange, blanche et noire, avec comme train d’atterrissage une multitude d’appuis qui se recroquevillaient au décollage comme des pattes de crabes. Cold choisit quatre personnes pour piloter la navette et Freeza eut la permission de massacrer le reste du groupe. Au cours de son séjour sur Ardo (la planète qu’il avait conquis), Freeza avait appris à parler, à penser et à contrôler son désir de destruction. La jeune créature pénétra dans son vaisseau : ça ressemblait à une araignée prête à fondre sur sa proie. Le démon passa une langue sur ses lèvres mauves. Le sang coula dans sa bouche. Cold l’attendait sur le pont principal sirotant un verre de vin.

    - Décollons maintenant, ordonna-t-il.

    Les quatre pilotes survivants sursautèrent puis entamèrent les manœuvres pour échapper à la pesanteur de la planète Ardo. En quelques secondes, le vaisseau se retrouva dans l’espace.

    - En avant toute, souffla Cold, un sourire mauvais déformant son visage.

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  • PRÉSENT : ARRIVÉE SUR TERRE ! VÉGÉTA FAIT LE BILAN !

    Oob allait sur ses quinze ans. Il était maintenant aussi vigoureux que son grand-père, mort du manque d’eau et cent mille fois plus puissant que son père. Oob terminait de planter les dernières pousses mais certaines étaient déjà imbibées par la rosée du matin. La rivière qui coulait un peu plus loin, son doux tumulte, rappelait à Oob la voix de sa grand-mère qui le berçait dans ses bras aussi doux que le fredonnement de l’eau qui entourait maintenant les lieux, grâce à Gokû. Six ans étaient passés depuis sa rencontre avec le Maître en 784, ce jour où ils s’étaient affrontés lors du 28ème Tenkaichi Budokai, ce jour où ils étaient partis ensemble vers des cieux plus cléments. Oob sentit que quelqu’un se matérialisait derrière lui, une énergie apaisante se dégageait de cet être.

    - Maître Gokû, dit Oob.

    - Salut Oob ! lança Gokû. Tu as bien dormi ?

    - Oui Maître, très bien. Je n’attendais plus que vous pour commencer l’entraînement.

    Tous les deux levèrent les yeux vers le ciel et décollèrent à la vitesse du son. Ils se reposèrent dans une plaine, prêts une fois de plus à en découdre.

    - As-tu fait des progrès ? demanda Gokû.

    - Bien sûr regardez !!

    Oob fut entouré d’une aura avant de lancer une attaque d’énergie d’une seule main. Gokû n’essaya pas de parer, il lança très vite un Kaméhaméha. La terre fut agitée de soubresauts, elle trembla de toutes ses forces avant que les deux attaques ne finissent par exploser l’une sur l’autre et que la déflagration n’absorbe les deux protagonistes dans son formidable pouvoir de destruction.

    *
    * *

    Végéta fonça, il abattit son poing mais ne percuta qu’une ombre. Apple se retrouva derrière lui et laissa tomber le tranchant de sa main sur le cou de son adversaire. Végéta sentit une douleur fulgurante traverser tout son corps. Il se rétablit avec difficulté avant que le poing d’Apple ne traverse son ventre de part en part. Gokû et Oob, paralysés par la surprise, virent le corps du Saiyajin trembler de stupeur, avant de tomber lourdement au sol. Les cheveux de Végéta retrouvèrent leur teinte noire. Son corps ne donnait plus aucun signe de vie.


    Végéta regardait l’horizon, assis sur la terrasse du bâtiment de la Capsule Corporation. Comme toujours la ville était très agitée et les badauds conversaient de sujets anodins qui auraient dégoûté le prince saiyajin en des temps anciens. Aujourd’hui, il se fichait bien de l’agitation, il se fichait bien des autres planètes qu’il aurait pu conquérir pour étendre peu à peu son empire et devenir le maître incontesté de l’univers. Non, aujourd’hui son empire c’était sa famille. Bulma lui avait donné une fille, alors qu’il aurait préféré un second fils mais il avait fini par aimer Bra, comme il aimait sa femme et son fils Trunks. Autrefois, massacrant des peuples entiers, il n’avait pas su voir la complexité du noyau individuel. Il avait massacré à l’aveugle, chaque personne pareille à une autre. Le sentiment n’était pas l’affaire du Saiyajin. Son plaisir se trouvait uniquement dans le combat. Seul Kakarotto avait pu l’infléchir, le jour de leur première rencontre, où Végéta avait failli mourir, terrassé par les assauts de ce soldat de seconde classe et de ses amis terriens. Il ne s’en était pas rendu compte immédiatement mais cette cuisante défaite et le fait qu’on l’épargne avait été la première étape vers son changement.

    - Papa !!

    Bra débarqua joyeusement sur la terrasse. Elle avait presque neuf ans.

    - Quoi ? demanda le Saiyajin.

    - Papa, je veux faire un tour dans le zoo de grand-père.

    Végéta ne discuta pas. Il mit Bra sur ses épaules et s’apprêtait à descendre au rez-de-chaussée quand il sentit le soudain danger. Ses sens en éveil repérèrent deux forces surpuissantes. Il reposa Bra et décolla vers le lieu. Kakarotto et les autres avaient dû eux aussi le sentir. Il accéléra sa vitesse de vol pour arriver près d’une lande entourée de montagnes. Il était le premier. Immédiatement, il reconnut la conception de ce qui venait de se ficher dans le sol : des pods de l’armée de Freeza !! Deux êtres en sortirent, deux êtres aux cheveux d’or. Végéta se posa près d’eux. Les deux étrangers ne semblèrent pas le remarquer.

    - Que venez-vous faire ici !? lança Végéta pour attirer leur attention.

    Ils se tournèrent lentement vers lui. Végéta se braqua pour se placer en garde. Ils portaient des scouters, méthode pour évaluer la force de combat devenue totalement archaïque. Végéta ne saisissait pas exactement la teneur de ceux qui lui faisaient face. Etait-ce des Saiyajins rescapés de la destruction de la planète Végéta ? Dans ce cas, il ne ferait guère le poids. Cependant Végéta pressentait autre chose. Une chose bien plus terrible. Le fait déjà qu’ils restent en Super Saiyajin augurait de bien mauvais présages.

    - Je m’appelle Jelano, dit tout à coup le plus grand, et je suis un Yasai.

    - Un Ya…, commença Végéta.

    Gokû et Oob se posèrent derrière le prince des Saiyajins.

    - Kakarotto, j’ai failli t’attendre, ricana Végéta.

    - Un petit contretemps, répliqua Gokû en souriant.

    - Je constate que vous êtes plusieurs, dit Apple, appuyant sur son scouter. Et vous dissimulez bien votre force de combat… (Apple se tourna vers Jelano Smile il y a Kakarotto, un humain et un clone.

    - Ahhhh, soupira Jelano. Freeza vous a montré la voie.

    - Que dis-tu !? cria Gokû.

    Ce dernier, Oob et Végéta se mirent en position de défense. Gokû et Végéta se transformèrent en Super Saiyajin. Jelano eut un haussement de sourcils :

    - Hmm. Vous êtes parvenus à ce stade. C’est très bien.

    - Et tu n’as encore rien vu, cracha Végéta. Regarde donc jusqu’où Kakarotto peut aller.

    Gokû cria, concentrant toutes ses forces. La terre s’effaça sous ses pieds avant qu’il ne devienne Super Saiyajin 2 puis Super Saiyajin 3. Ses cheveux d’or s’étaient allongés et ses sourcils s’étaient effacés. Il dégageait maintenant une puissance terrifiante.

    - Qui commence ? demanda Oob.

    - A toi l’honneur Végéta, dit Gokû.

    Le prince sourit avant de faire craquer ses doigts. Les deux Yasais avaient croisé leurs bras comme pour mieux apprécier leurs ennemis. Apple s’avança d’un pas.

    - Allez, dit-il, je vais te faire l’honneur de m’occuper de toi.


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  • PASSÉ : LA PLANETE INFERNALE ! NAISSANCE DE FREEZA

    Une planète composée de rocs et de déserts blancs. Aucune possibilité de se sustenter si ce n’est dans la boue nutritive qui coule avec une grande difficulté dans des rigoles taillées par des mains aux ongles cassés par l’effort. Une créature se déplace d’un pas pesant, écrasée depuis des années par une pesanteur sans cesse croissante. Ce monstre sorti des tréfonds est en quête de nourriture. Il a la peau violette, couleur proche du sang séché qui coagule et se bloque dans vos veines pour vous tuer. Cold ramasse un peu de cette pâte qui lui cale l’estomac. Il ne peut rien absorber d’autre : la pâte contient assez d’agents protéiniques pour qu’il ne rejette pas de déchets et que tout soit utilisé pour lui fournir l’énergie du retour. La pâte liquide file entre ses doigts. Sa peau est glacée, le soleil qui chauffait cette planète a depuis longtemps implosé, laissant le ciel exsangue du bleu qui éclairait les anciens habitants. La race de Cold a connu une dégénérescence, obligée de s’adapter aux nouvelles conditions climatiques. Survivre jusqu’à pouvoir quitter cet enfer. Peu à peu, les habitants de la planète ont muté en des monstres à la peau dure et aux muscles anguleux. Leurs membres se sont recouverts de cal, masquant la force qu’ils accumulent à force de se battre pour ne pas mourir dans des conditions toujours plus effroyables. Cold a promis de se venger des autres habitants qui peuplent l’univers, une fois qu’il sera libéré de sa prison. Il leur fera payer le fait de l’ignorance de son existence. Ils sauront bientôt qu’il existe. Oui, il les détruira tous, avec ce fils qui est en train de naître au fond de ses entrailles et auquel il donnera bientôt le jour. Cold sent la haine emplir son âme, mais très vite, il n’y pense plus, car son ventre le fait souffrir. Son fils arrive à maturité. Il réclame maintenant sa libération et se secoue méchamment à l’intérieur de son œuf. Tu ne sais pas ce qui t’attends, pense Cold avant que sa bouche s’entrouvre pour s’agrandir toujours plus jusqu’à ce qu’il régurgite sa progéniture. L’éclosion est immédiate, la coquille ne résistant pas à la pression de la pesanteur. Un affreux bébé sort, tandis que Cold crache encore de la bile par terre. La créature à une longue queue, des yeux malins, se déplace à grande vitesse sur un sol abrupte. Cold se relève difficilement, essuyant le vomi qui suinte sur ses lèvres et son menton.

    - Freeza ! lance-t-il. Viens ici mon fils !

    La créature se retourne brusquement et plisse les yeux. Toujours à quatre pattes, elle se dirige avec agilité vers son père qui la prend dans ses bras. Il prend un peu de pâte nutritive et la lui fait ingurgiter mais Freeza la recrache avec dégoût.

    - Tu n’as pas le choix ! gronde Cold.

    Bon gré, mal gré, le nouveau-né avale sans rechigner.

    Au fil des jours, Freeza laisse apparaître une grande facilité à se mouvoir dans l’espace, malgré la pesanteur. Cold lui apprend à aller chercher la nourriture ce qui lui évite de bouger. Les autres membres du clan sont jaloux et réclament eux-aussi les grâces de Freeza. Une tentative d’assassinat a lieu contre Cold mais son fils est là et il finit par se débarrasser de tous les membres du clan. Un sombre carnage, où viscères et tripes éclaboussent le sol.

    - C’est bien Freeza, dit Cold. Ils ont eu ce qu’ils méritaient.

    Le monstre, blessé, se repose quelques jours, mais ses entailles s’infectent et Freeza, malade, déploie une grande énergie pour ne pas mourir. Une carapace de cal se forme autour de lui et il vainc la mort grâce à sa mutation, à la grande joie de son père.

    C’est ce jour précis qu’un vaisseau s’est posé sur la planète infernale, un étrange engin ne semblant pas souffrir des conditions climatiques. Cold et Freeza, interloqués, sont montés à l’intérieur. Cold a découvert à l’avant de l’appareil un poste de pilotage très simpliste. Des dessins sur chaque bouton lui ont indiqué à quoi ils servaient. Cold a pressé le bouton décollage. La soute s’est refermée et le vaisseau s’est extrait des entrailles de la planète. Très vite, ils se sont retrouvés dans l’espace et Cold n’en croyait pas ses yeux. Ils étaient enfin libres. Cet engin était un présent des dieux ou bien celui du diable. Cold a appuyé sur le bouton représentant une planète. A une vitesse prodigieuse, le vaisseau a foncé vers sa nouvelle destination.

    *
    * *


    Les deux Yasais aux cheveux d’or ont suivi toute l’opération.

    - Ils ont compris, dit Apple.

    - Quand je te disais que ces êtres étaient intelligents, dit Jelano. Ils vont s’occuper des clones pour nous.

    Les deux Yasais sont vêtus d’une carapace en métal souple. Leurs cheveux élancés sont d’un blond brillant et leurs yeux aussi limpides que l’eau d’un lagon. Ils arborent un regard mauvais et un rictus inquiétant.

    - Ces idiots augmenteront la force des Saiyajins, dit Apple.

    - Oui, nous verrons ce qu’en feront Cold et son fils.

    - Et si les Saiyajins se révèlent plus puissants qu’eux ? S’ils se révélaient en définitive plus puissant que nous ?

    - Ne dis pas n’importe quoi Apple. Allons prévenir Cerise et Figu.

    Sur ce, Jelano et Apple rentrent dans leur capsule respective et s’éloignent de la planète maudite.

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